Quelles vont être les conséquences pour la France en cas de sortie sans accord du Royaume-Uni de l’union européenne ?

Le 23 juin 2016, les britanniques ont pris la décision de sortir de l’union européenne suite à un vote proposé par le premier ministre David Cameron. En mars 2017, Theresa May demande officiellement la sortie de l’union européenne d’ici deux ans. L’accord de retrait est négocié entre l’union européenne et le Royaume-Uni depuis avril 2017. Si un accord de principe a été trouvé plusieurs fois, il n’a jamais été validé par le parlement britannique. Suite à la démission de Theresa May et à la nomination de Boris Johnson, adepte d’une sortie dure sans accord de l’union européenne, nous nous orientons de plus en plus vers une sortie sans accord.
Si aucun accord n’est signé entre les deux parties, les conséquences négatives vont être nombreuses à la fois pour le Royaume-Uni mais aussi pour de nombreux pays européens, la France en particulier.

Les conséquences commerciales

La France est l’un des pays ayant le plus d’échanges commerciaux avec la Grande-Bretagne. Une sortie « dur » pourrait faire baisser les exportations françaises de 3 milliards d’euros. En effet, une sortie sans accord va entraîner la mise en place de droits de douane supplémentaires car les relations entre la France et la Grande-Bretagne seront désormais régies par l’organisation mondiale du commerce. Le secteur de l’agriculture, de la pêche, et de l’industrie automobile et spatiale sont les secteurs qui seront le plus touchés. On estime que plus de 30 000 entreprises françaises exportent des produits ou des services au Royaume-Uni et plusieurs milliers d’entre elles y ont une présence physique.

La finance

Pour les banques, il existe de nombreuses incertitudes. Les institutions financières qui sont agréées au Royaume-Uni et qui ont des activités dans l’union européenne pourront-elles continuer à avoir des activités dans l’union ? La question peut également être posée pour les établissements financiers français agréés en Grande-Bretagne. Outre les banques, les contrats bancaires, financiers et les crédits qui ont été contractés entre différentes entités de l’union européenne et le Royaume-Uni vont devoir être réétudiés.

Les emplois

Selon l’institut IWH, un Brexit dur pourrait détruire plus de 50 000 emplois en France. C’est moins qu’en Allemagne où le même institut prédit la destruction de plus de 100 000 emplois. Cependant, il est possible que les entreprises relocalisent ou replacent une partie de leurs employés ou même aient recours au chômage partiel. C’est le secteur des services aux entreprises qui devraient être le plus impacté ainsi que les services financiers. L’industrie automobile, la pêche et l’agriculture sont aussi les secteurs qui ont le plus à perdre d’une sortie sans accord.

Expatriation et tourisme

Comme le Royaume-Uni ne fait pas parti de l’espace Schengen, il faudra désormais demander un visa pour entrer et rester dans le pays, que ce soit pour travailler ou pour des vacances. Au niveau du permis de conduire, nous ne savons pas si celui-ci sera encore valable ou s’il faudra obtenir un document supplémentaire.
Cependant, même s’il n’y a pas d’accord, il est possible que les pays trouvent des solutions pour faciliter La mobilité des personnes entre le Royaume-Uni et l’Union Européenne.

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